CroisiEurope


Le Commandant - L’équipage - Le spectacle
La salle à manger - Le rocher de la Lorelei - etc...

Enfin le moment tant attendu, nous  embarquons sur “l’Europe”. Le comité d’accueil, nous fait découvrir nos chambres où nous attendent nos bagages. Nous nous installons pour la croisière. A 19 h, le cocktail de bienvenue et la présentation de l’équipage seront suivi par le diner. Une découverte de Strasbourg “by night” en vedette est proposée à ceux qui le désirent (14 €/p).
Nous naviguerons de nuit jusqu’à Coblence (301 km). C’est par cette ville que les visites le long du Rhin commenceront.
La vie à bord est des plus agréables : séances de gymnastique (douce) le matin, diverses animations, jeux de société, repas très copieux et accompagnés de boisson (à volonté).
Une soirée est aussi consacrée au spectacle organisé par le personnel de bord. Leur talent et imagination, pour des non-professionnels nous a étonnés et ravis.
Cerise sur le gâteau, le dernier soir à bord, nous avons droit au dîner de gala : Foie gras de canard en croute d’épices – Croustillant de filet de caille aux cèpes – terrine de bleu au cœur de poire et pour terminer l’Omelette norvégienne (le Chef est français ! ce qui explique cela). Nous devons dire que tous les repas ont été aussi délicieux que bien présentés et suffisamment copieux.
Le Rhin prend sa source en Suisse et après 1320 kilomètres, se jette dans la mer du Nord au niveau des Pays-Bas. Depuis le Moyen-âge il a joué un rôle majeur dans les échanges commerciaux, intellectuels et artistiques en Europe. La partie la plus belle de la vallée du Rhin en Allemagne est celle où le fleuve traverse le massif schisteux rhénan, entre Bingen et Coblence. L'Unesco a classé cette région, nommée Vallée du Rhin moyen supérieur, sur la liste du Patrimoine mondial.
La découverte de la vallée du Rhin sera l'occasion d'admirer successivement vignes, châteaux forts, massifs rocheux et forêts. Naviguer sur le fleuve en bateau, entre Coblence et Mayence, est sans conteste la meilleure façon de découvrir la vallée du Rhin.

Coblence


La ville de Coblence est située à l'endroit que l'on appelle le “Deutsches Eck” (Coin allemand), où la Moselle se jette dans le Rhin. Elle regorge de monuments historiques témoignant à la fois de son passé romain et de son histoire moyenâgeuse.
La ville organise chaque année en août une fête très populaire : “Rhin en flammes”, à l'occasion de laquelle le fleuve est illuminé de toutes parts.
Les Romains, puis les membres de l'ordre teutonique, appréciaient déjà les splendides paysages de la vallée du Haut-Rhin moyen.
Le Deutsches Eck tient son nom des Chevaliers teutoniques. L'empereur Guillaume II choisit l’endroit, en 1891, pour ériger un monument hors du commun en hommage à son grand-père, Guillaume Ier, qui unifia l'Empire allemand. Il fut détruit en 1945 et finalement reconstruit en 1993.
Il domine aujourd'hui fièrement le Rhin et la Moselle de ses 37 mètres de hauteur. Sur l'autre rive, trône la citadelle d'Ehrenbreitstein qui sur près de 120 mètres au-dessus du Rhin offre le plus beau panorama sur la ville.

On peut découvrir la vieille ville au départ des “Quatre tours”, comme on désigne les encorbellements des maisons d'angle baroques situées au carrefour principal.
La promenade se poursuit devant la fontaine “Schängelbrunnen”, le second emblème de la ville. Elle évoque la période des années 1800 où Coblence appartenait à la France et où les gavroches étaient souvent baptisés du nom de Jean, devenu ensuite “Schang” puis “Schängel”.
Nombre de chenapans devaient se tenir en dessous, car la statue de la fontaine crache inopinément des jets d'eau puissants hors de son bassin.

Le château de Stolzenfels est l'un des sites artistiques et culturels les plus remarquables du début de l'époque prussienne. Le Musée Ludwig se concentre sur la période de l'après1945 et présente notamment des œuvres de Pablo Picasso, Jean Dubuffet, Pierre Soulages et Serge Poliakoff.

Rocher de la Lorelei

Le rocher schisteux Lorelei, dans la Vallée romantique du Rhin (à environ 25 km de Rudesheim et à 35 km de Coblence) s'élève à 132m au dessus du fleuve.
A ses pieds, le fleuve se resserre et se creuse jusqu'à une profondeur de 22m.
Jusqu'au 19ème siècle le passage était très risqué pour les bateaux, en raison des écueils et des tourbillons.
Il est aussi connu pour avoir un bon écho, que l'on interprétait dans le temps comme la voix d'une belle sirène “la Lorelei”. L'écho renvoyait le son sept fois plus fort. Il semblait que le Rocher bruissait. Aujourd'hui ce phénomène est impossible à entendre à cause du bruit du trafic.
Les poètes allemands ont beaucoup contribué à la renommée de cet endroit. Clemens Brentano et Heinrich Heine sont certainement les deux poètes qui ont le plus servi la légende de la Lorelei. Clemens Brentano raconte la légende Lore Ley dans son roman Godwi oder Das steinernde Bild der Mutter (Godwi ou la sombre image de la mère).
Grâce à sa beauté, elle s'emparait de l'esprit des hommes et les amenaient inévitablement à la mort. Elle était supposée être condamnée à mort, considérée comme sorcière par l'Eglise. Mais, sous le charme, l'évêque, n'ayant pas été capable de prononcer la sentence, l'enferma dans un monastère. Lore Ley, triste de ce qu'elle avait fait aux hommes, désirait la mort plus que tout au monde. Sur le chemin la menant au monastère, elle demanda aux chevaliers qui l'accompagnaient si elle pouvait, une dernière fois, se percher sur le haut rocher pour voir le Rhin. Une fois là haut elle se tua en se jetant du haut du rocher.

Rüdesheim

Le château Brömserburg
L'un des plus anciens châteaux médiévaux sur le Rhin, a été construit au Xe siècle à l'emplacement d'une fortification romaine.
À l'origine, il était sur la rive droite du Rhin, entouré d'eau.
Du Xe au XIIIe siècle, il appartenait à l'électorat de Mayence. Il est ensuite passé sous le contrôle des Chevaliers de Rüdesheim.
Il est retourné à l'archevêque II Werner von Eppstein en 1281.
Ce château a résisté à un certain nombre d'attaques. En 1640, pendant la Guerre de Trente Ans, le sommet de la tour a été détruit par les troupes françaises sous le commandement d'Henri II d'Orléans-Longueville.
L'archevêque l'a vendue en 1803 et plusieurs propriétaires l'ont occupé depuis. La ville de Rüdesheim acheta le château en 1941. Aujourd'hui, c'est un musée du vin.

La Drosselgasse

Rüdesheim est au coin nord-est de la région viticole Rheingau.
Les rieslings sont les principaux cépages cultivés dans ce domaine. 65 % des vins allemands sont blancs. On peut goûter les vins locaux, y compris le Rüdesheimer Riesling, dans de nombreux “Weinstubbe” de Rüdesheim. La Drosselgasse est le cœur de la vieille ville. Dans ses restaurants typiques, le vin coule à flot au son de musiques traditionnelles.
Cette rue de 144 mètres de long, étroite et pavée est piétonne et, en saison touristique, parcourue par les nombreux visiteurs de cette petite cité rhénane. 

Le musée Siegrieds

Une visite qui nous a charmée par la richesse de la collection et enchantée par les mélodies du passé, mais aussi par la beauté des instruments en état de conservation impeccable.
Notre guide, francophone, nous a fait rêver dans cet endroit merveilleux où l’on retrouve son âme d’enfant devant les automates en costume d’époque et les boîtes à musique sur lesquelles chante un petit oiseau !
Le musée de Siegfrieds sauvegarde les données de trois siècles d’instruments de musique mécanique. De la petite boîte à musique au titanesque orchestrion concertpiano, la collection renferme des instruments de la plus grande diversité.

Notre parcours dans la vallée du Rhin croise une construction très surprenante, située sur un petit îlot au milieu du Rhin : le château de Pfalzgrafenstein. Ce poste de péage fut construit suite à une dispute entre le Pape et le roi Louis le Bavarois, au sujet du péage sur le Rhin.
Le roi Louis fit construire cette tour pour contrôler ce passage du fleuve. Celle-ci fut fortifiée de murailles un peu plus tard, ce qui la rendit définitivement imprenable. Cette fortification donne à l'ensemble la forme d'un bateau mais l'aspect baroque du château est dû aux remaniements des XVIIe et XVIIIe siècles.

Heidelberg

Heidelberger Schloss (Le château d’ Heidelberg)

Le château qui trône sur un versant du Königstuhl, dominant le Neckar du haut de ses 70 mètres, est un passage obligé quand on arrive dans la ville.
Les parties les plus anciennes du château remontent 12ème siècle. Au cours des 500 années qui ont suivi, le château, désormais résidence des princes-électeurs, continue à se développer et arbore, avec l’aile d’Ottheinrich et de Friedrich, les plus belles façades Renaissance de la région.
Durant la guerre de succession du Palatinat, le château et ses tours sont détruits en 1689.
Depuis, la ruine domine la physionomie de la ville d’Heidelberg.


Les visiteurs peuvent y contempler le plus grand tonneau de vin du monde, construit à partir de 130 troncs de chêne, long de plus de huit mètres et large de sept mètres, qui permettait d’abreuver jadis jusqu’à 5000 invités et habitants du château.
Le prince électeur Charles Théodore chargea pendant un temps le bouffon de la cour Perkeo, venu d'Italie, de garder le tonneau. Son nom est resté dans les annales en raison de son amour pour le vin : il ne manquait jamais de répondre “Perché no ?” (Pourquoi pas ?) quand on lui demandait s'il voulait encore boire un verre.

Le parc du château avec une vue merveilleuse sur la vieille ville jusqu’à la plaine rhénane a également inspiré Goethe.
Le jardin “Hortus Palatinus”, aménagé à partir de 1616 sous le prince-électeur Friedrich V, était à son époque considéré comme la huitième merveille du monde. La vieille ville recèle un important lieu de mémoire : le Centre de documentation culturel des Sinti et Roms d’Allemagne.
Une exposition permanente présente la vie et le destin de cette communauté et rappelle le génocide nazi dont elle a été victime.
Au cœur de la vieille ville se trouve la Marktplatz (place du Marché) avec une des belles et nombreuses fontaines qui ornent Heidelberg, d'élégantes maisons patriciennes, de nombreux cafés et une multitude de jolies boutiques, sans oublier la célèbre église du Saint-Esprit. Il suffit de quelques pas pour atteindre le “Kornmarkt” (Marché aux grains), la plus belle place d'Heidelberg aux yeux de beaucoup. La madone datant de 1718, une statue portée par des anges ornant la fontaine, avait pour mission de ramener les protestants dissidents dans le droit chemin au cours de la Contre-réforme. Une autre caractéristique de la ville d'Heidelberg : à côté des princes électeurs, les érudits ont présidé à la vie intellectuelle et culturelle de la ville pendant des siècles. Son université, la plus ancienne sur le sol allemand, a notamment attiré de grands noms en qualité d'étudiants ou de professeurs, tels Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Robert Bunsen, Max Weber ou Karl Jaspers.
Aujourd'hui, les 30000 étudiants inscrits à l'université ne s'adonnent pas uniquement à leurs études, mais aussi à la fréquentation assidue des nombreux cafés et bars de la ville.

Départ à l’aube pour un voyage de près de six heures Bruxelles-Strasbourg.
Heureusement la SNCB nous a réservé des places, en première, et le trajet nous a semblé moins long mais surtout très confortable (nous vous conseillons vivement ce mode de transport, plus reposant que la voiture).
Arrivés à Strasbourg, il nous reste encore quelques heures avant l’embarquement et nous décidons de traverser cette très belle ville à pieds avec les bagages, (5 km, un tram vous y transporte pour 2 €).

Après 3 jours et 4 nuits avec “CroisiEurope” et son personnel, c’est avec regret que nous débarquons, désolés de devoir quitter ce havre de paix.
Comme tous les passagers avec qui nous avons partagé ce séjour, nous sommes bien décidés à consulter le catalogue que nous emportons afin de réserver une nouvelle croisière (et ce n’est pas le choix qui manque).