Martine Edelman, artisan-bijoutier
Voici une créatrice, une artiste, qui est très progressivement passée de l’état de mother housewive pas vraiment malheureuse, mais pas tout-à-fait heureuse non plus, à celui d’artiste et puis d’artisan, parfaitement épanouie et sereine.
Elle s’est battue pour obtenir le statut très officiel (et fort noble) d’artisan certifié, fière désormais de son poinçon, signature qu’elle imprime dans l’argent de ses bijoux - sculptures et qui met un point final à la vraie relation qu’elle aura entretenu avec chacun de ces corps auxquels elle donne vie.
Une fois qu’ils sont poinçonnés ils peuvent s’envoler, pourvus de ce passeport qui leur donne le statut d’œuvre d’art.
Car, les artisans sont de vrais artistes !
La collection Corps pour Corps est une invitation à la danse, au rêve, à l’éveil et à l’envol.
Chaque corps fait d’argent massif évoque un court instant suspendu et prend soudain la vie que provoque notre regard…
Elvis Pompilio, l’ami de longue date et l’inspirateur discret.
Parfois, un destin est marqué par ce que d’aucuns appellent le hasard…
Pour Martine Edelman, il a frappé deux fois et elle n’aime pas trop à penser que tout cela n’était pas écrit.
Le jour où elle a décidé d’apprendre à sculpter, il se fait que le thème du cours était le corps, celui d’un modèle académique bien vivant, qui posait pour les élèves.
Ce fut la révélation et toute son œuvre de sculpteur en a été marquée.
L’artiste n’avait plus qu’une idée : donner vie à des corps sensuels mais immobiles, pour créer une autre forme de mouvement.
Cette chose bizarre qui s’amuse à mettre sur vos pas ceux qu’il vous faut pour avancer dans la vie, avait aussi placé sur la route amicale de Martine un grand créateur qui coiffe les plus grand(e)s et les plus fantaisistes aussi, depuis belle lurette : Elvis Pompilio !
Valentino, Mugler, Dior, Paris, Londres… le créateur belge est connu dans le monde entier : Madonna, Sharon Stone, Amélie Nothomb, Etienne Daho, Mickey Rourke, Harrison Ford, des têtes couronnées… il les pare tous et il est aussi, depuis leurs études d’art, l’ami de Martine Edelman.
Il devient son mentor, lui conseillant de réaliser des bijoux fidèles à son travail de sculpture.
Dès les premières pièces sorties de l’atelier, elles plaisent tellement à Elvis que Pompilio devient pour elle une sorte de parrain, en plus d’être depuis si longtemps son ami.
Elle dit de lui qu’il « impulse » des idées de départ et qu’ensuite, si elle les capte et les conçoit, alors elle se lance dans l’aventure d’une nouvelle création : une bague sur deux doigts, un bracelet qui relie le majeur au poignet, un bijou mobile…
La femme et la créatrice, l’artiste et l’artisan sont en accord l’une avec l’autre…
Cela donne à Martine une vraie sérénité, une sorte de grâce qu’on retrouve dans son travail.
La Collection Corps pour Corps se divise en deux séries : les Essentielles (pièces plus grandes et fabriquées en séries limitées à 12 exemplaires, dont 4 d’artiste) et Prêt à Oser (plus petites et fabriquées en séries plus nombreuses).
Qu’il soit clair que Martine s’est tant battue pour obtenir son poinçon, qu’elle refuse l’idée même de céder un jour au grandes séries qui ne seraient plus entièrement maîtrisées par ses propres mains.
Côté prix, la collection n’affiche pas d’excès, l’argent étant une matière aussi noble qu’accessible.
Comptez une moyenne de 600 € pour une Essentielle et 180 € pour une pièce « Prêt à Oser » …
Voilà qui fait de la bijouterie de création une concurrente de taille à l’industrie, c’est du moins ce qu’espèrent Martine et tous ceux qui soutiennent le travail des artisans.
Des bijoux qui prennent corps, puis qui dansent et racontent…
Corps pour Corps est l’œuvre d’une magicienne qui, d’un coup de baguette a rendu sa sculpture miniature et l’a transformée en bijoux délicats et aériens.
Les corps sont la passion de Martine Edelman et sa bibliothèque est pleine d’ouvrages qui les subliment.
Pour celui qui achète une des pièces de la collection, le corps se met tout d’un coup en mouvement et ce n’est plus un objet froid, figé dans le temps et l’espace.
Dès qu’il (ou elle) le porte, il prend la température de la peau qu’il habille et, dans l’esprit comme dans le cœur de son nouveau propriétaire, il prend vie.
C’est cela… une naissance.
La silhouette, la position du corps dans l’espace, le ou les genre(s), ne sont jamais innocents dans la conception du bijou.
C’est là tout le talent de Martine, qui se révèle au moment précis où votre regard se pose sur une pièce.
La magie est immédiate et votre bracelet, boucle d’oreille ou encore collier, devient mobile et vivant.
Vous vibrerez pour une boucle qui épousera le lobe de votre oreille, s’y lovera en un court instant et s’y installera,
Ce sera l’écho de ce que le bijou peut déployer comme magie à vos yeux seuls.
Attention, chacune des pièces de la collection peut provoquer une soudaine sensation d’envie, d’impatience, presque de besoin !
Les genres n’ont pas de place ici et les corps ne sont parés que de leurs formes, de leurs mouvements et de leur éclat.
Pour Martine Edelman, être artisan signifie aussi qu’elle peut accéder à de nombreuses demandes particulières comme, par exemple, transformer un pendentif en broche.
Elle ne pourra jamais transformer l’argent en or, même si d’aucuns la considèrent comme une alchimiste.
Vous pouvez déjà découvrir son travail en images sur son élégant site Internet : www.martineedelman.be, mais attention : une forte envie pourrait bien vous prendre soudain !