Le Musée
propose une exposition inédite consacrée aux fresques que le peintre réalisa
entre 1954 et 1956 pour la maison de Gilbert Périer.
Le président de la Sabena lui
offrit de décorer la totalité de la salle de séjour et la mezzanine en surplomb.
Il s’agit
probablement de l’une des plus grandes oeuvres belges, l’ensemble couvrant
approximativement
240 m2 !
L’oeuvre témoigne aussi du rôle majeur que jouèrent
les collectionneurs belges de l’après-guerre, véritables mécènes.
Venez découvrir
cette ode à l’Antiquité dans une mise en scène surprenante et ludique.
En cette année anniversaire, le Musée met également en lumière un ouvrage
méconnu,
Brialmont. Eloge & Mémoires, paru en 1925. Dédié au Vauban belge,
le lieutenant général Henri Alexis Brialmont (1821-1903), ce livre écrit par l’avocat
Paul Crokaert (1875-1955) est illustré par Delvaux et ses amis, Emile Salkin et Robert
Giron.
Une (re)découverte !
La Fondation rend aussi un hommage à l’artiste peintre Walter Vilain (1938-2019)
décédé en ce début d’année 2019. Installé à Saint Idesbald, il vouait une grande
admiration à Delvaux.
En 2018, il copia la fresque que le maître avait réalisé, voici
tout juste 70 ans, en 1949, sur le mur de la maison-atelier de George Grard.
Le saviez-vous ?
Les fresques que Paul Delvaux réalisa pour la maison bruxelloise de Gilbert Périer forment probablement l’une des plus grandes oeuvres nationales.
Elles couvrent une surface de plus de 240 m2 !
Delvaux mit deux années pour mener
à bien ce gigantesque chantier.
Il fut aidé par son ami artiste Emile Salkin. Les
travaux débutèrent le 26 avril 1954 et furent achevés le 9 mars 1956.
Si cette oeuvre
unique demeure dans la sphère privée, elle est néanmoins protégée depuis 1997
par un arrêté du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale.
A l’occasion des 40 ans de la FONDATION PAUL DELVAUX (1979-2019), Au fil de la déambulation, de séquence en séquence, les thématiques abordées par le
peintre se dévoilent.
Les ensembles associés forment l’unité de ce lieu magique préservé
des regards.
Levons un coin du voile… pour se laisser porter par l’atmosphère
unique que Delvaux a voulu insuffler dans un espace éternellement… hors du temps !
BRIALMONT. ELOGES & MEMOIRES
UN OUVRAGE RICHEMENT ILLUSTRE
Lors de la parution de l’ouvrage en 1925, Jacques Pirenne publia un article dans
lequel il nota « A côté d’illustrations de pure fantaisie, de très nombreuses reproductions
de gravures, de photographies anciennes ont été rassemblées » (in: Revue
belge de philologie et d’histoire, tome 5, fasc. 2-3, 1926. pp. 672-674).
En effet, ce livre présente la particularité d’être richement illustré de documents aux
sources diverses.
Aux reproductions photographiques et aux archives s’ajoutent une
série de dessins originaux. On ne connaît pas le contexte lié à la commande d’illustrations
que passa l’éditeur, Lesigne, ou l’auteur, Paul Crokaert, à de jeunes artistes.
En effet, outre Delvaux, il fut fait appel à Emile Salkin, Robert Giron et J.R. Mussche.
A PLACE TO BE SEEN
Enseignant durant 12 années à La Cambre, Paul
Delvaux eut toujours à coeur de transmettre sa
passion aux jeunes générations. Poursuivant cet
objectif, le Musée dédie, chaque année,
un espace
à un artiste contemporain au sein de ses
salles d’exposition lui offrant l’opportunité d’être
découvert par le plus grand nombre.
REPERES HISTORIQUES sur les fresques de 1906 à 2019
1925 Delvaux et Salkin participent de concert (avec Giron et Mussche) à l’illustration
de l’ouvrage que Paul Crockaert dédiée à Brialmont.
1935 L’Etat belge commande à Salkin une peinture murale pour le pavillon de
l’électricité présenté à l’Exposition universelle de Bruxelles.
1946 Emile Salkin entraîne Delvaux au Musée d’Histoire Naturelle, au Cinquantenaire,
pour étudier les squelettes.
1949 Delvaux peint une grande sirène sur la façade de l’atelier de George
Grard. Cette fresque a aujourd’hui disparu. Elle a été copiée par Walter
Vilain (2018).
1950 Delvaux est nommé professeur à l’atelier de peinture monumentale
de l’École Nationale Supérieure d’Art et d’Architecture, La Cambre, à
Bruxelles. Il y enseignera jusqu’en 1962.
1951 Léon Stijnen, directeur de La Cambre et architecte du Casino d’Ostende
sollicite Delvaux pour la réalisation d’une importante fresque. L’artiste se fait
aider
par Salkin et deux de ses élèves pour peindre une gigantesque sirène.
1954-56 Delvaux est approché par Gilbert Périer, président de la Sabena, pour
imaginer des fresques destinées à orner sa salle de séjour-bibliothèque.
Le travail accompli avec l’aide de Salkin débute le 26 avril 1954 et se
termine
le 9 mars 1956.
1956 En avril, Delvaux se rend en Grèce pour la première fois avec son épouse,
Tam et le couple André Delvaux. Le peintre est très impressionné par le
Parthénon et l’Acropole.
1959 Delvaux réalise la grande peinture murale du Palais des Congrès à
Bruxelles.
1960 Il exécute la peinture murale de l’Institut de Zoologie de l’Université de
Liège et reçoit le Grand Prix de Peinture de la Province de Liège.
1974 Delvaux réalise la peinture murale du casino de Chaudfontaine.
1977 Delvaux fournit à Salkin de la documentation sur les locomotives pour
nourrir son inspiration. Son ami meurt le 27 août.
1978 Il crée une peinture monumentale pour la station de métro Bourse à
Bruxelles.
1981 Delvaux rencontre Andy Warhol à Bruxelles. Des photographies des deux
artistes sont prises dans la maison Périer.
2019 Inauguration de la station Bourse (Bruxelles) rénovée en profondeur.
Restauration
de la fresque de Delvaux qui est mise en valeur par un
nouvel
éclairage.
Créée en 1979, la Fondation Paul Delvaux fête ses 40 ans cette année.
Depuis
lors, elle veille aux intérêts de l’artiste selon les désirs formulés par le peintre luimême,
qui lui légua ses collections, ses archives et la gestion de ses droits d’auteur.
Elle mène un travail de recherche et initie (ou participe) à des projets, tant en
Belgique
qu’à l’étranger.
Pour célébrer avec nous cet anniversaire, ainsi que les 25 ans de la mort de Paul
Delvaux, suivez le programme d’activités sur www.delvauxmuseum.com
POURQUOI LA FONDATION EST-ELLE INSTALLÉE À ST IDESBALD ?
Même s’il a principalement vécu à Bruxelles, Paul Delvaux a toujours été attaché à la
côte belge. Dès l’enfance, il y passe des vacances en famille.
En 1917, le littoral, et
en particulier, le port de Zeebrugge, inspirent les premières aquarelles du peintre
qui débute ainsi, à 20 ans, sa carrière.
Il fréquente St. Idesbald, dont il apprécie la
lumière du Nord, de manière régulière.
D’autres artistes séjournant dans la petite
cité balnéaire deviennent ses amis, comme George Grard et Pierre Caille.
Delvaux se plaît tellement dans cette région, qu’en 1951, il construit une petite
maison-
atelier près du moulin de St. Idesbald.
En 1982, l’idée soumise par son neveu Charles Van Deun de créer un musée se
concrétise : Het Vlierhof, un ancien hôtel-restaurant est à vendre.
Cette opportunité
saisie aboutit à la création du Musée Paul Delvaux, lieu que l’artiste appelait « le
soleil
de mes vieux jours » et dont il profita pleinement.
Le Musée Paul Delvaux et la Fondation Paul Delvaux sont, par nature, intimement
liés et partagent les mêmes objectifs : la préservation et la promotion de l’oeuvre de
Paul Delvaux. Légalement, la Fondation joue un rôle de gestionnaire tandis que le
musée est le fruit et le lieu des missions de la Fondation.
L’aventure pour le Musée Paul Delvaux de Saint- Idesbald commence en 1982.
Cette
année-là, la Fondation se porte acquéreur, sur ses propres deniers, de l’ancienne
demeure
« Le Vlierhof », la maison du pêcheur Maes construite en 1886.
Après six
semaines de travaux menés tambour battant, le musée est inauguré officiellement le
26 juin, en présence de Monsieur et Madame Delvaux, entourés de nombreux amis.
Depuis sa création, le musée a fait l’objet de trois phases d’agrandissement. Aujourd’hui,
il abrite sur plus de 1000 m2, la plus grande collection au monde de l’artiste
: 68 huiles
sur toile, plus de 3000 dessins et aquarelles, 38 carnets de croquis, la collection complète
de gravures et leurs cuivres, ainsi que des objets personnels figurant dans certaines
oeuvres sont ainsi exposés au public.
La Fondation est également en possession
de toutes les archives directement léguées par le peintre : lettres, photographies,
textes, documents officiels, cassettes audio de différentes interviews,...
La Fondation et son musée ne bénéficient d’aucun subside.
Leur création est le fait
de la générosité de l’artiste.
Aujourd’hui, le fonctionnement est assuré grâce à la
perception des droits d’auteurs mais aussi grâce à la contribution de tous les visiteurs
du musée.
La promotion de l’oeuvre ne se limite pas au musée.
Grâce au concours de la
Fondation
elle se prolonge tant en Belgique qu’à l’étranger par l’organisation de
manifestations.
Le dépliant du Musée téléchargeable sur notre site delvauxmuseum.be
Photos © Foundation Paul Delvaux, St. Idesbald, Belgium/SABAM, 2019 - D.R |