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A l’occasion des 40 ans de la FONDATION PAUL DELVAUX (1979-2019),


Le Musée propose une exposition inédite consacrée aux fresques que le peintre réalisa entre 1954 et 1956 pour la maison de Gilbert Périer.


Le président de la Sabena lui offrit de décorer la totalité de la salle de séjour et la mezzanine en surplomb.
Il s’agit probablement de l’une des plus grandes oeuvres belges, l’ensemble couvrant approximativement 240 m2 !
L’oeuvre témoigne aussi du rôle majeur que jouèrent les collectionneurs belges de l’après-guerre, véritables mécènes.
Venez découvrir cette ode à l’Antiquité dans une mise en scène surprenante et ludique.

En cette année anniversaire, le Musée met également en lumière un ouvrage méconnu, Brialmont. Eloge & Mémoires, paru en 1925. Dédié au Vauban belge, le lieutenant général Henri Alexis Brialmont (1821-1903), ce livre écrit par l’avocat Paul Crokaert (1875-1955) est illustré par Delvaux et ses amis, Emile Salkin et Robert Giron.
Une (re)découverte !
La Fondation rend aussi un hommage à l’artiste peintre Walter Vilain (1938-2019) décédé en ce début d’année 2019. Installé à Saint Idesbald, il vouait une grande admiration à Delvaux.
En 2018, il copia la fresque que le maître avait réalisé, voici tout juste 70 ans, en 1949, sur le mur de la maison-atelier de George Grard.

Le saviez-vous ?


Les fresques que Paul Delvaux réalisa pour la maison bruxelloise de Gilbert Périer forment probablement l’une des plus grandes oeuvres nationales.
Elles couvrent une surface de plus de 240 m2 !
Delvaux mit deux années pour mener à bien ce gigantesque chantier.
Il fut aidé par son ami artiste Emile Salkin. Les
travaux débutèrent le 26 avril 1954 et furent achevés le 9 mars 1956.
Si cette oeuvre unique demeure dans la sphère privée, elle est néanmoins protégée depuis 1997 par un arrêté du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale.


A l’occasion des 40 ans de la FONDATION PAUL DELVAUX (1979-2019), Au fil de la déambulation, de séquence en séquence, les thématiques abordées par le peintre se dévoilent.
Les ensembles associés forment l’unité de ce lieu magique préservé des regards.
Levons un coin du voile… pour se laisser porter par l’atmosphère unique que Delvaux a voulu insuffler dans un espace éternellement… hors du temps !

BRIALMONT. ELOGES & MEMOIRES UN OUVRAGE RICHEMENT ILLUSTRE


Lors de la parution de l’ouvrage en 1925, Jacques Pirenne publia un article dans lequel il nota « A côté d’illustrations de pure fantaisie, de très nombreuses reproductions de gravures, de photographies anciennes ont été rassemblées » (in: Revue belge de philologie et d’histoire, tome 5, fasc. 2-3, 1926. pp. 672-674).
En effet, ce livre présente la particularité d’être richement illustré de documents aux sources diverses.
Aux reproductions photographiques et aux archives s’ajoutent une série de dessins originaux. On ne connaît pas le contexte lié à la commande d’illustrations que passa l’éditeur, Lesigne, ou l’auteur, Paul Crokaert, à de jeunes artistes.
En effet, outre Delvaux, il fut fait appel à Emile Salkin, Robert Giron et J.R. Mussche.

A PLACE TO BE SEEN


Enseignant durant 12 années à La Cambre, Paul Delvaux eut toujours à coeur de transmettre sa passion aux jeunes générations. Poursuivant cet objectif, le Musée dédie, chaque année, un espace à un artiste contemporain au sein de ses salles d’exposition lui offrant l’opportunité d’être découvert par le plus grand nombre.


REPERES HISTORIQUES sur les fresques de 1906 à 2019



1925 Delvaux et Salkin participent de concert (avec Giron et Mussche) à l’illustration de l’ouvrage que Paul Crockaert dédiée à Brialmont.
1935 L’Etat belge commande à Salkin une peinture murale pour le pavillon de l’électricité présenté à l’Exposition universelle de Bruxelles.
1946 Emile Salkin entraîne Delvaux au Musée d’Histoire Naturelle, au Cinquantenaire, pour étudier les squelettes.
1949 Delvaux peint une grande sirène sur la façade de l’atelier de George Grard. Cette fresque a aujourd’hui disparu. Elle a été copiée par Walter Vilain (2018).
1950 Delvaux est nommé professeur à l’atelier de peinture monumentale de l’École Nationale Supérieure d’Art et d’Architecture, La Cambre, à Bruxelles. Il y enseignera jusqu’en 1962.
1951 Léon Stijnen, directeur de La Cambre et architecte du Casino d’Ostende sollicite Delvaux pour la réalisation d’une importante fresque. L’artiste se fait aider par Salkin et deux de ses élèves pour peindre une gigantesque sirène.
1954-56 Delvaux est approché par Gilbert Périer, président de la Sabena, pour imaginer des fresques destinées à orner sa salle de séjour-bibliothèque. Le travail accompli avec l’aide de Salkin débute le 26 avril 1954 et se
termine le 9 mars 1956.
1956 En avril, Delvaux se rend en Grèce pour la première fois avec son épouse, Tam et le couple André Delvaux. Le peintre est très impressionné par le Parthénon et l’Acropole.
1959 Delvaux réalise la grande peinture murale du Palais des Congrès à Bruxelles.
1960 Il exécute la peinture murale de l’Institut de Zoologie de l’Université de Liège et reçoit le Grand Prix de Peinture de la Province de Liège.
1974 Delvaux réalise la peinture murale du casino de Chaudfontaine.
1977 Delvaux fournit à Salkin de la documentation sur les locomotives pour nourrir son inspiration. Son ami meurt le 27 août.
1978 Il crée une peinture monumentale pour la station de métro Bourse à Bruxelles.
1981 Delvaux rencontre Andy Warhol à Bruxelles. Des photographies des deux artistes sont prises dans la maison Périer.
2019 Inauguration de la station Bourse (Bruxelles) rénovée en profondeur. Restauration de la fresque de Delvaux qui est mise en valeur par un nouvel éclairage.

Créée en 1979, la Fondation Paul Delvaux fête ses 40 ans cette année.
Depuis lors, elle veille aux intérêts de l’artiste selon les désirs formulés par le peintre luimême, qui lui légua ses collections, ses archives et la gestion de ses droits d’auteur.
Elle mène un travail de recherche et initie (ou participe) à des projets, tant en Belgique qu’à l’étranger.
Pour célébrer avec nous cet anniversaire, ainsi que les 25 ans de la mort de Paul Delvaux, suivez le programme d’activités sur www.delvauxmuseum.com


POURQUOI LA FONDATION EST-ELLE INSTALLÉE À ST IDESBALD ?


Même s’il a principalement vécu à Bruxelles, Paul Delvaux a toujours été attaché à la côte belge. Dès l’enfance, il y passe des vacances en famille.
En 1917, le littoral, et en particulier, le port de Zeebrugge, inspirent les premières aquarelles du peintre qui débute ainsi, à 20 ans, sa carrière.
Il fréquente St. Idesbald, dont il apprécie la lumière du Nord, de manière régulière.
D’autres artistes séjournant dans la petite cité balnéaire deviennent ses amis, comme George Grard et Pierre Caille.
Delvaux se plaît tellement dans cette région, qu’en 1951, il construit une petite maison- atelier près du moulin de St. Idesbald.
En 1982, l’idée soumise par son neveu Charles Van Deun de créer un musée se concrétise : Het Vlierhof, un ancien hôtel-restaurant est à vendre.
Cette opportunité saisie aboutit à la création du Musée Paul Delvaux, lieu que l’artiste appelait « le soleil de mes vieux jours » et dont il profita pleinement.

Le Musée Paul Delvaux et la Fondation Paul Delvaux sont, par nature, intimement liés et partagent les mêmes objectifs : la préservation et la promotion de l’oeuvre de Paul Delvaux. Légalement, la Fondation joue un rôle de gestionnaire tandis que le
musée est le fruit et le lieu des missions de la Fondation.
L’aventure pour le Musée Paul Delvaux de Saint- Idesbald commence en 1982.
Cette année-là, la Fondation se porte acquéreur, sur ses propres deniers, de l’ancienne demeure « Le Vlierhof », la maison du pêcheur Maes construite en 1886.
Après six semaines de travaux menés tambour battant, le musée est inauguré officiellement le 26 juin, en présence de Monsieur et Madame Delvaux, entourés de nombreux amis.
Depuis sa création, le musée a fait l’objet de trois phases d’agrandissement. Aujourd’hui, il abrite sur plus de 1000 m2, la plus grande collection au monde de l’artiste : 68 huiles sur toile, plus de 3000 dessins et aquarelles, 38 carnets de croquis, la collection complète
de gravures et leurs cuivres, ainsi que des objets personnels figurant dans certaines oeuvres sont ainsi exposés au public.
La Fondation est également en possession de toutes les archives directement léguées par le peintre : lettres, photographies,
textes, documents officiels, cassettes audio de différentes interviews,...
La Fondation et son musée ne bénéficient d’aucun subside.
Leur création est le fait de la générosité de l’artiste.
Aujourd’hui, le fonctionnement est assuré grâce à la perception des droits d’auteurs mais aussi grâce à la contribution de tous les visiteurs du musée.
La promotion de l’oeuvre ne se limite pas au musée.
Grâce au concours de la Fondation elle se prolonge tant en Belgique qu’à l’étranger par l’organisation de manifestations.
Le dépliant du Musée téléchargeable sur notre site delvauxmuseum.be

Photos © Foundation Paul Delvaux, St. Idesbald, Belgium/SABAM, 2019 - D.R