La sortie du livre (Pourquoi libérer Dutroux ? Pour un humanisme pénal)
d'un des avocats de Marc Dutroux, Bruno Dayez
a provoqué une prise de conscience générale sur l'avenir des condamnés pour crimes sexuels.
Marc Dutroux a été reconnu coupable en mars 2004 d’être le chef d’une association de malfaiteurs impliquée dans les enlèvements d’enfants et membre d’une association coupable d’enlèvement, d’assassinat, séquestration et viol de plusieurs jeunes filles. Il a été condamné à la réclusion à perpétuité et à une peine de dix années de mise à la disposition du gouvernement (peine permettant au gouvernement de le garder en prison en cas de libération conditionnelle). Les condamnés à perpétuité en Belgique sont théoriquement admissibles à une libération conditionnelle après 15 ans d'emprisonnement.
Marc Dutroux purge toujours sa peine à la prison de Nivelles, il est libérable conditionnellement depuis 2013. Jusqu'à la dernière réforme seul le ministre de la Justice pouvait décider d'activer la mise à disposition d'un détenu et donc de le garder en prison après sa peine, entre 5 ans et 15 ans. Depuis 2007 ce sont les tribunaux d'application de peines qui en décident. Cela leur permettraient de prolonger une détention dans des cas graves
La procédure de mise à disposition de Dutroux n'a donc pas encore été activée à ce jour étant donné qu'il n'a pas encore terminé sa peine principale.Si aucune libération conditionnelle n'est accordée à Dutroux il devrait terminer sa peine principale en mars 2026.
Qu'en penser ?
Si on se réfère aux lois en vigueurs dans notre pays, il est clair que si aucune libération conditionnelle ne lui est accordée il ne faut pas s'inquiéter de le voir sortir de prison avant 2026 et quel tribunal d'application de peines lui accorderait cet avantage ?
De plus même si on était proche de sa fin de peine, il resterait encore la procédure de mise à disposition citée plus haut. |