Les chasseurs ont de nouveau capturé un groupe de Grands Dauphins ce matin au large de Taïji.
Comme pour les deux jours précédents, ces dauphins ont subi un processus de sélection très violent et 6 ont été sélectionnés pour l'industrie de la captivité.
Ils ont donc été placés dans des "élingues de retenue" le long des barques puis ont été transférés dans des enclos devant les membres de leur groupe encore enfermés dans la baie.
Les chasseurs sont ensuite revenus pour repousser le reste du groupe vers le large.
Les chasseurs sont ensuite revenus pour repousser le reste du groupe vers le large.
Les Cove Monitors du Ric O'Barry’s Dolphin Project suivent en direct et documentent les chasses au quotidien.
Des chiffres de capture effroyables pour la saison 2018/2019 :
1166* dauphins (VS 902* lors de la précédente saison) de 7 espèces différentes ont été capturés durant cette saison ;
556 (VS 652 lors de la précédente saison) ont été tués pour la consommation alimentaire ;
241 ont été capturés pour répondre à la demande des delphinariums, soit 135 dauphins de plus que l’année dernière !
Les chiffres sont parlants :
si la demande en viande de dauphin pour la consommation alimentaire est en baisse, celle concernant l’approvisionnement des delphinariums est en hausse !
C'est en effet l'industrie de la captivité – par sa demande croissante en « dauphins frais » - qui alimente ces massacres et leur permet d'exister.
En finançant cette pratique, l'industrie de la captivité profite des battues pour sélectionner des individus à exporter dans des delphinariums locaux et à travers le monde.
En clair, sans la demande des delphinariums, la chasse s'arrêterait faute de rentabilité : un dauphin se vend 154 000 $ à un parc aquatique.
La chair de cétacé est, quant à elle, bradée à 3 ou 4 $ les 100 grammes sur les étals de quelques supermarchés de Taïji.
Il est également utile de rappeler que la chair des cétacés présente des taux de contamination constituant un risque sanitaire pour le consommateur.
Ces chiffres ne tiennent pas compte des individus qui périssent en mer (car trop faibles du fait de leur âge ou de leur condition physique) lors de la traque du groupe ou du processus de rabattage vers le rivage.
Autres chiffres des précédentes chasses, cf les statistiques du Dolphin Project.
Agir :
Mettre un terme à cette barbarie est donc relativement simple mais requiert la participation de tous à l’international : nous devons inciter le public à ne plus se rendre en delphinarium.
Le Ric O'Barry's Dolphin Project – dont le leader est Ric O'Barry, personnage principal du documentaire oscarisé « The Cove, la Baie de la Honte » (distribué en France par Luc Besson) – est une association qui effectue un incroyable travail autour de la protection des dauphins au Japon et ailleurs.
Réseau-Cétacés est la plus ancienne association de protection des cétacés en France.
Elle a notamment participé à l'élaboration de l'arrêté du 3 mai 2017 réglementant les delphinariums en France.
L’arrêté ayant été annulé par décision du Conseil d’Etat en janvier 2018 – pour vice de procédure - elle s'attache, désormais, à faire en sorte qu’un nouvel arrêté – exempt de tout vice de procédure – voit le jour.
Elle travaille également en étroite collaboration avec le Dolphin Project et notamment Ric O'Barry, depuis plus de 15 ans et s’est rendue à Taïji, début 2018 pour documenter les chasses.
Sandra Guyomard (Présidente)
06.22.66.84.67
sandra@reseaucetaces.org
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