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80 % des Belges sont infectés en Belgique, pas à l'étranger.

La coupole rassemblant l'Union Professionnelle des agences de voyages francophones (UPAV) et l'Association des agences de voyages flamandes (VVR) a réagi à la conférence de presse de la semaine dernière du centre national de crise.


Il est indiqué que le voyage est un risque, car 22 % des voyageurs auraient contracté une infection à l'étranger.
Concrètement donc, cela signifie que 78 % des infections, soit 4 sur 5, ne se produisent pas à l'étranger.  
Cette semaine,  le centre national de crise, par l'intermédiaire du virologue Steven Van Gucht, a communiqué que 22 % des contaminations en Belgique pourraient avoir eu lieu pendant le voyage.
Concrètement, cela signifie que 78% des infections sont contractées au sein même de la Belgique.
Monsieur Van Gucht soulignait par ailleurs dans une communication précédente « qu'il est beaucoup plus important de savoir comment les gens se comportent que de savoir où ils se trouvent ».

En outre, il ressort clairement de cette même conférence de presse que la principale source d'infection reste les réunions familiales dans lesquelles les mesures concernant la distanciation physique, le port de masques buccaux, etc. ne sont pas pleinement respectées.   Le secteur des voyages demande donc, une nouvelle fois, que les chiffres communiqués soient clairement explicités et remis dans leur contexte.  

La Belgique interdit désormais la France et l’Espagne aux Belges, pour les voyages non essentiels.  
Depuis quelques jours, les codes couleurs du ministère des Affaires étrangères a de nouveau restreint un peu plus nos destinations de vacances.
Aujourd’hui, la  Belgique autorise le voyage dans 5 % (13) des pays à travers le monde.
Plusieurs régions françaises, première destination des Belges, sont passées au rouge récemment.
L’Espagne, deuxième destination plébiscitée par nos concitoyens, est également quasi entièrement rouge.
L'Europe insiste sur une libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l'UE. L’organisation Mondiale du Tourisme annonce que 40% des pays à travers le monde relancent le tourisme aujourd’hui.  
L'Europe  a par ailleurs établi  une liste de pays extérieurs à l'UE où il est autorisé de voyager pour les Européens.
Il est donc possible de voyager en dehors de l'UE pour nos voisins : les Pays-Bas, l'Allemagne et la France.
Il y est par exemple autorisé de se rendre en Tanzanie, au Costa Rica, en Turquie, au Maroc et en Tunisie.
Ceci n’est pas possible pour les Belges, quel que soit leur lieu de résidence.  
La situation actuelle imposée par le gouvernement belge crée une situation de concurrence déloyale en imposant aux Belges des restrictions qui ne sont pas imposées aux ressortissants des pays frontaliers.
Cela explique que des vols partent encore du sol belge vers ces destinations qui nous sont interdites, ouvertes à nos voisins.  
Cela explique également que des Belges peuvent facilement réserver auprès d'organisateurs étrangers juste de l'autre côté de la frontière, alors que les entreprises belges ne peuvent pas le faire en raison des restrictions actuelles.  

En conséquence, depuis l'introduction des codes couleurs stricts imposés au secteur des voyages organisés belges et aux voyageurs belges eux-mêmes par le gouvernement, les réservations auprès de notre secteur sont complètement bloquées.  
Les voyageurs et le secteur des voyages continuent à demander au gouvernement belge, avec insistance :
• que la Belgique se conforme aux décisions européennes ;
• une plus grande harmonisation de mise en pratique de ces décisions par les pays membres de l’Europe et de l’espace Shengen ;
• un changement de code couleur respectant au moins 72 heures entre l’annonce et la mise en place ;
• Et surtout : une vision claire à court et moyen terme sur l’intention des autorités compétentes belges quant à l’ouverture des frontières dans les mois qui viennent.