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La résurrection du Bruxelles d’antan


Le moindre détail des façades de ce coin pittoresque est la reproduction exacte d’un élément architectural authentique, que les chercheurs ont relevé avec soin dans les constructions de la belle période de l’histoire bruxelloise.
Mais on imagine déjà l’aspect que prendra cette vieille rue lorsqu’y pendront les enseignes des artisans de jadis, tandis que les costumes d’époque lui conféreront une touche accrue de vérité.

La future Exposition internationale de Bruxelles ouvrira officiellement ses portes le 27 avril prochain, soit dans un peu moins de trois mois.
Inutile de souligner que partout, sur le plateau du Heysel, on travaille d’arrache-pied pour que tout soit fin prêt pour cette date.
Les responsables, en tout cas, sont confiants, car on n’a, jusqu’à présent, enregistré aucun retard significatif.
Témoin la section du “Vieux-Bruxelles” où tout le gros œuvre, semble-t-il, est terminé.
Ne reste plus que l’aménagement général des routes et des abords, ainsi que celui de l’intérieur des bâtisses et, surtout, l’installation de la (fausse) patine des siècles sur les façades.

Nous pouvons donc être tranquilles : d’ici peu, cette section connaîtra sans conteste la faveur du public, tant étranger que bruxellois. Les trois hectares réservés aux reconstitutions du cadre de vie aux siècles écoulés, aujourd’hui sans âme, s’animeront de mouvements et de couleurs, de costumes et de cortèges folkloriques.
Et les fantômes de maisons que représentent nos photos revivront, dans la joie, d’une seconde existence.

Le “clou” du “Vieux-Bruxelles” sera indéniablement la reconstitution fidèle, d’après les gravures de l’époque, de l’ancien palais des ducs de Brabant, situé jadis au sommet de la Montagne de la Cour, qui fut détruit de fond en comble par un incendie en 1731 et sur les ruines duquel se situe aujourd’hui une partie de la place Royale.
Bien sûr, ses murs en stuc ne paient pas encore de mine, mais attendez qu’il ait subi sa cure de vieillissement !


Ce sera le cœur et le centre du “Vieux-Bruxelles, avec à l’avant-plan l’ancienne “place des Bailles” autour de laquelle on a réédifié une série d’hôtels célèbres ; celui de Nassau, d’Arenberg, de Rubempré, d’Aerschot-Crooy, etc…

Cette rue du “Vieux-Bruxelles est celle qui, apparemment, a pris le plus de retard.
La chaussée qui est aujourd’hui encore un vrai bourbier, résultat des pluies abondantes de ces derniers jours, mène au palais des ducs de Brabant dont on aperçoit, en arrière-plan, un morceau de façade, entre deux rangées de maisons évocatrices du passé.

 

Déjà, de belles perspectives s’offrent aux regards des quelques privilégiés qui découvrent le “Vieux-Bruxelles en avant-première : la Senne y réfléchit les typiques maisons à pignon de nos pères, de vieilles demeures patriciennes y voisinent avec de petites maisonnettes d’artisans, ou de somptueux édifices comme la Maison des Orfèvres.
Toutes ces constructions sont de fidèles reconstitutions de bâtisses qui ont réellement existé dans le Bruxelles d’antan.

Qui peut croire que le Bruxelles d’antan présentait des rues du style de celle-ci, qui évoque celle d’un petit village brabançon

Le succès de telles réalisations, qui s’est affirmé à la récente exposition de Chicago, où l’”Ancienne Belgique” y reçut la visite d’un nombre exceptionnel de visiteurs américains, permet d’espérer que cette attraction historique de l’Expo 1935 fera, comme on dit, un “tabac”.
Tout le laisse supposer.

 

Ne reste plus à la Nature qu’à faire son œuvre et à
couvrir les arbres de vertes ramures…