GAIA demande le retrait de l’expression « Poule de luxe » du dictionnaire de l’Académie Française Jeudi 24 juin 2021 - Ann De Greef, directrice de GAIA : « Sérieusement ? Poule - de – LUXE ? L’association des mots “poule” et “luxe” est complètement antinomique, quand on pense à la situation absolument honteuse dans laquelle vivent les poules dans la majorité des élevages. Du Luxe, franchement ? » Bruxelles, 24 juin 2021 – GAIA lance une nouvelle campagne pour dénoncer les conditions de vie des poulets de chair. L’association des mots “poule” et “luxe” est complètement contradictoire avec la situation absolument honteuse dans laquelle vivent les poules d'engraissement dans la majorité des élevages intensifs. Parallèlement, GAIA a déjà adapté la définition de "poule de luxe" dans le dictionnaire en ligne wikitionary. Cette nouvelle campagne de l’association de défense des animaux a comme ambition d’attirer l’attention sur les conditions effroyables dans lesquelles vit cette espèce animale terrestre la plus consommée. Plus d’info[1]
- En élevage industriel, les poulets sont sélectionnés pour produire un maximum de viande en un minimum de temps. Au cours des 60 dernières années, la vitesse de croissance des poussins élevés de façon intensive pour la viande a ainsi augmenté de 400 % (de 25 g à 100 g par jour). En entassant le plus d’animaux possible par m2 (15 à 23 poulets).
- Cette course à la croissance porte sans surprise préjudice à la santé et au bien-être des jeunes poulets, occasionnant notamment des déformations osseuses. Les pattes fléchissent sous le poids surdimensionné du corps. En conséquence, beaucoup souffrent de douloureux problèmes aux pattes (boiteries). Dans ces élevages intensifs et conventionnels près de la moitié des poulets (47 %) souffrent de boiterie. Pendant la quarantaine de jours d’existence des poulets, la litière n’est jamais changée. A cause des graves problèmes de boiteries et de surpeuplement, les poulets passent la plupart du temps couchés sur une litière humide et sale, occasionnant des brûlures et lésions des coussinets plantaire qui peuvent prendre la forme d’ulcères et s’infectent. Les émanations d’ammoniac de la litière sont également la source de troubles respiratoires, détériorant encore plus les conditions de vie des oiseaux. Outre les problèmes aux pattes, la croissance accélérée des poulets engendre également des troubles cardiaques. - L'ascite, le liquide qui s’accumule autour des organe concerne de 0,34 % à 5 % des poulets élevés dans le monde, soit 920 000 à 13 500 000 oiseaux en Belgique par an. Plus la fin de la période d'engraissement est proche, plus les conditions de vie des poulets sont désastreuseurtout à partir de la quatrième semaine. "La législation actuelle, censée protéger le bien-être de ces animaux, ne le fait qu'en apparence. Elle est conçue sur mesure pour le système existant et ne change rien à la problématique", souligne Ann De Greef. « Leurs mal être est inhérent au système - Les élevages intensifs comptent pour 87 % de la production belge de poulet et compte des centaines d’exploitations de grande taille, qui se situe surtout en Flandre. En moyenne, un élevage compte 50 000 animaux, alors que ce chiffre n’était que de 37 500 poulets en 2013, soit 15 à 23 poulets par m2. L’élevage biologique ne représente que 0,1% des poulets élevés dans la région flamande. Sur les 271 élevages professionnels que compte la région wallonne, 80 sont des élevages biologiques (6 % des poulets élevés dans la région). Un élevage wallon compte en moyenne 17 000 poulets. - Appel aux supermarchés belges : Le secteur de la grande distribution porte majoritairement la responsabilité de cette misère du poulet. En tentant leurs clients avec la viande de poulet toujours moins chère, la production en masse est impossible sans causer toujours plus de souffrance animale, Néanmoins, les chaînes de supermarchés peuvent également constituer une partie importante de la solution, afin d’améliorer efficacement le bien-être des animaux. GAIA demande à l’ensemble des chaînes de supermarchés de ne plus mettre en vente et de ne plus acheter de viande de poulets élevés dans des conditions portant gravement atteinte au bien-être animal, en optant pour des alternatives (plus) respectueuses des animaux. En souscrivant au label étoilé Beter Leven Keurmerk (BLK) ou au European Chicken Commitment[2], qui garantissent une viande provenant de poules de races à croissance plus lente, élevées de manière nettement moins intensive avec moins d'animaux par m2 et disposant d'une litière sèche et de parcours extérieurs). Le supermarché hollandais Jumbo, a montré le bon exemple en vendant la variété de poulets à croissance plus lente et d’ici janvier 2023, ils se sont engagés à ne plus vendre de poulet de à croissance rapide du tout. Contact : Ann De Greef directrice de GAIA : 0477 53 42 02 [1] Rapport d'une enquête réalisée entre octobre et décembre 2017 https://www.gaia.be/sites/default/files/campaigns/attachments/2018_-_report_broilers_-_fr.compressed_0.pdf [2] https://betterchickencommitment.com/en/ |
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