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Chronique d'Asie (partie 4)

Phuket, Patong, Koh Phi Phi, Ao Phang Nga, Raya et Coral Islands (Thaïlande)  *°*

Après deux jours à Bangkok, on saute dans le bus de nuit pour Phuket.
Tout cool, sièges totalement inclinables et hyper confortables avec assez de place devant pour qu'un mec de 2 mètres puisse étendre ses jambes (autant dire que moi je pouvais carrément faire mon salon par terre devant les sièges).
Trajet de 14h dans ce cocon à roulettes avec quelques pauses au milieu de nulle part, dans des magasins où, même après un mois en Thaïlande, je pigeais rien aux articles vendus... genre tu ne sais même pas si tu vas acheter un truc sucré ou salé, si c'est vegan ou fait en poudre d'animal mort, ni d'ou viennent les couleurs de ouf (vert fluo, rose, jaune canari,... des couleurs que tu n'es pas supposé manger, normalement).

Phuket Town en soi n'est pae ville très intéressante.
On s'est fait avoir en payant 500 bath par personne l'entrée du Trickeye Museum qui avait l'air d'un truc d'art contemporain/street art mais n'est en fait qu'un fond à selfies.
C'est vraiment le summum du cyber narcissisme made in 2020, tu payes pour aller dans un endroit fabriqué exprès, rien que pour que tu puisses te faire photographier dans différentes situations et mettre le tout sur tes réseaux sociaux dans une énième publi dont tout le monde s'en fouuuuut (quoi que, en temps de confinement, faut bien s'occuper) et bon, j'ouvre ma bouche mais je fais pas mieux.

À une petite demi heure de bus de Phuket ville, la station balnéaire de Patong.
Sports nautiques, plage, magasins, touristes errant le soir en mal de bars et de boîtes de nuit (fermés pour cause de covid) taxis, tuk tuks et compagnie qui te harcèlent tous les deux mètres parce qu'il y a de moins en moins de pharangs (occidentaux) à qui faire payer la course quinze fois trop cher - mais non, moi je veux juste marcheeeer pitaing ! - et prostituées aux visages fermés et robes ras de la chatte (ou de la bite, tu sais jamais trop), chassées des salons de massage (également fermés pour épidémie) qui flippent de choper le coronavirus au boulot.
On te propose de la beuh toute les 30 secondes mais quand tu sais que la moitié des dealers sont des keufs en civil et l'autre moitié sont potes avec des flics corrompus à qui ils te dénoncent après pour la récompense, vaut mieux éviter.

On en profite pour faire quelques excursions en bateau jusqu'aux îles environnantes: Koh Phi Phi, Coral Island, Raya Island, le parc national maritime d'Ao Phang Nga, dont fait partie la James Bond Island, célèbre depuis que, en 1974, le très british espion y a combattu l'homme au flingue doré dans "The man with the golden gun".
Rien que des plages magnifiques, sable blanc, eau turquoise, falaises surplombant la mer transparente, poissons aux milles couleurs,... Tu te balades dans une pub d'agence de voyage.

Par contre, malgré toute cette eau salée, je coule toujours comme une grosse pierre quand j'essaie de faire la planche.
On teste le snorkeling, première fois de ma life, et ça c'est cool paske le type qui conduit le bateau nous impose de porter nos gilets de sauvetage haha.
Je suis comme une gamine avec ses bouées, en version politiquement correct car avec un gros canard gonflable autour de la taille ça l'aurait fait moyen.
Du coup on snorkle tranquille entre les poissons fluos, les coraux de couleurs, les trucs visqueux qui te frôlent et te font hurler en avalant la tasse, tout ça en liberté, mille fois mieux que l'aquarium qu'on a vu à Bangkok.
Ici Willy est sauvé, Flipper batifole en liberté avec ses potes, et, de temps en temps, tu vois passer une ou plusieurs nageoires triangulaires sans trop savoir à qui elle appartient : dauphin ? requin ?

Pour le moment, pas de stress ressenti pour le corona virus.
On distribue du gel désinfectant à l'entrée et sortie de tous les lieux publics, magasins et marchés, les Thaïs portent leur masque, les étrangers, comme d'hab, n'en ont rien à foutre de respecter le pays dans lequel, de toute façon, ils ne resteront pas assez longtemps pour voir les conséquences de leur insouciance...
Ça commence à être galère à Bangkok, on parle de quelques cas à Phuket...
Mais le soir du 22 avril, tous les magasins de Phuket et Patong installent des étiquettes par terre pour signifier aux gens les distances de sécurité.
Les employés ont l'air stressés mais aucune info officielle ne filtre et, quand on demande quoi, les réponses restent floues.
On décide d'écourter notre séjour et, le 23 avril, on monte, sans le savoir, dans le dernier bus qui quitte Pukhet pour Koh Samui.
Le lendemain matin le lockdown est imposé à toute l'île (Phuket Town, Patong et toutes les autres villes et plages).

Ouf!!! Just on tiiiiiiime

Plein plein de courage à tous les confinés, à ceux qui continuent à bosser dans toute cette merde, oubliez pas de prendre un peu l'air, adoptez un chiot pour avoir une excuse pour promener et pour ne pas finir par parler à votre ballon de foot baptisé Wilson, prenez soin les uns des autres et profitez de ce fameux temps dont on prétend toujours tellement manquer pour faire des choses pour soi !
Bisous, soleil et ciel bleu.